Comment le métier d’avocat a-t-il réussi à maintenir une tarification à l’heure ?

Le métier d’avocat fait rêver les jeunes, même si bon nombre de ces professionnels disent avoir du mal à s’en sortir actuellement. La courbe financière de l’avocat soulève des questions depuis des décennies. Il semblerait que la tarification à l’heure fasse la polémique et pourtant, il est nécessaire de s’y attarder afin de comprendre le pourquoi du comment.

 

Autrefois, il était simple de calculer le revenu exact produit par un avocat : il suffisait de constater le nombre d’heures facturées au client. Aujourd’hui, les choses semblent plus complexes, étant donné que le taux horaire n’est plus l’unique moyen d’évaluer la rentabilité d’un avocat. Mais le fait est que, si cette profession a réussi à maintenir une tarification à l’heure jusqu’à ce jour, c’est que les consultations juridiques sont particulièrement longues. Aucune entreprise ne s’imaginerait s’embarquer dans un projet démentiel comme la construction d’un immeuble, le rachat d’une autre boite, le déménagement du siège ou autre sans ces consultations. Les avocats occupent toujours plusieurs rangées de bancs dans un tribunal et auront toujours leur mot à dire tant que notre société sera dictée par des lois.

 

Une profession en danger ?

D’aucuns pensent que la profession d’avocat est en danger puisque les juniors en quête d’expériences affichent des tarifs au rabais et pas toujours en fonction des heures passées avec le client. De plus, les cabinets juridiques craignent aujourd’hui le développement de l’intelligence artificielle qui rendra les longues recherches juridiques totalement inutiles. Voilà cependant une bonne nouvelle pour la clientèle puisque cela signifie que la tarification à l’heure n’aura plus lieu d’être ou que la durée de consultation sera réduite de moitié. Toutefois, ces cabinets ne peuvent ignorer la révolution technologique, raison pour laquelle une bonne partie du budget va paradoxalement en ce sens. Malgré tout, les grands cabinets d’avocats amassent toujours des honoraires et des profits colossaux. En réalité, ce sont les petits cabinets qui sont le plus en danger tandis que les grands continueront de faire fortune.

 

Les jeunes avocats revoient leurs exigences à la baisse

Le secteur des avocats est toujours protégé en matière de rémunération. Il s’agit d’une profession qui est toujours prisée malgré le fait que les jeunes actifs d’aujourd’hui se voient obligés de revoir à la baisse leurs exigences en matière de rémunération. Ensuite, le montant de la tarification horaire varie grandement en fonction du type de droit dont il s’agit. Par exemple, les avocats du droit social ne pourront pas jouir du gros pactole des avocats du droit des affaires. Le marché est peu favorable aux jeunes qui font leurs premiers pas et qui ne sont généralement acceptés que dans les petites structures pour commencer. Et la décision du barreau de Paris concernant le principe d’une rémunération minimale des avocats n’est pas pour arranger leur situation.