La fiscalité du Plan Épargne Retraite (PER) constitue un enjeu majeur pour les contribuables français cherchant à préparer efficacement leur retraite. La question des versements en « année blanche » – période durant laquelle l’impôt sur le revenu se trouve neutralisé comme lors de la mise en place du prélèvement à la source – mérite une analyse approfondie. Les stratégies d’optimisation fiscale liées au PER doivent être envisagées avec précision, notamment lorsqu’une opportunité d’année sans imposition se présente. Comment tirer profit de cette configuration particulière? Quels sont les avantages et limites d’une telle approche? Ce guide détaille les mécanismes fiscaux à l’œuvre et offre des pistes concrètes pour maximiser l’efficacité de votre épargne retraite.
Le mécanisme de l’année blanche et son impact sur la fiscalité du PER
Le concept d' »année blanche » fait référence à une période fiscale particulière durant laquelle les revenus ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu de manière habituelle. L’exemple le plus marquant reste l’année 2018, lors de la mise en place du prélèvement à la source en France. Pour éviter une double imposition des contribuables (impôt 2018 sur revenus 2017 et prélèvement à la source sur revenus 2018), le législateur avait instauré un crédit d’impôt spécifique (CIMR – Crédit d’Impôt Modernisation du Recouvrement).
Toutefois, le mécanisme d’année blanche peut survenir dans d’autres contextes personnels: changement de résidence fiscale, variation significative de revenus, ou situations professionnelles particulières. Dans ces configurations, la question de l’intérêt des versements sur un Plan Épargne Retraite prend une dimension stratégique.
Le PER présente un avantage fiscal majeur: la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable, dans certaines limites. En année normale, cette déduction permet de réduire l’assiette fiscale et donc l’impôt dû. Cependant, en année blanche, la logique s’inverse potentiellement puisque l’avantage fiscal lié à la déduction peut perdre de sa pertinence si l’impôt est déjà neutralisé ou fortement réduit.
Pour comprendre l’interaction entre année blanche et versements PER, il faut analyser le fonctionnement du plafond d’épargne retraite déductible. Ce plafond, déterminé en fonction des revenus des années précédentes, reste utilisable même en année blanche. Pour un salarié, il correspond à 10% des revenus professionnels de l’année précédente, plafonnés à 8 PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale), soit environ 32 900 € pour 2023.
Particularités fiscales du PER en période d’imposition neutralisée
En matière de fiscalité PER, deux moments clés doivent être considérés: l’entrée (versements) et la sortie (liquidation). À l’entrée, les versements volontaires sont déductibles du revenu imposable, générant une économie d’impôt proportionnelle à votre tranche marginale d’imposition (TMI). À la sortie, le capital issu de ces versements sera imposé selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Cette mécanique crée un arbitrage fondamental: l’avantage fiscal à l’entrée n’est pertinent que s’il surpasse la fiscalité à la sortie. Or, en année blanche, l’équation change radicalement puisque l’avantage fiscal immédiat peut être fortement diminué voire inexistant.
- En année normale: Versement PER = Déduction fiscale = Économie d’impôt immédiate
- En année blanche: Versement PER = Déduction fiscale potentiellement sans effet réel = Avantage limité
Le paradoxe fiscal qui en découle mérite réflexion: si l’avantage fiscal à l’entrée est neutralisé par l’effet année blanche, mais que l’imposition à la sortie demeure, le PER peut temporairement perdre son attrait principal. Certains experts fiscaux recommandent alors d’orienter l’épargne vers d’autres véhicules pendant cette période spécifique, ou d’opter pour des versements non déductibles sur le PER.
Stratégies d’optimisation fiscale: quand privilégier les versements en année blanche?
Contrairement à ce que l’intuition pourrait suggérer, certaines situations peuvent justifier des versements sur un PER même en année blanche. L’analyse doit s’effectuer au cas par cas, en fonction de plusieurs paramètres déterminants.
La première configuration favorable concerne les contribuables disposant de revenus exceptionnels en année blanche. En effet, lors de l’année blanche 2018, seuls les revenus non exceptionnels bénéficiaient du CIMR. Les revenus exceptionnels (primes exceptionnelles, indemnités de rupture de contrat, etc.) restaient imposables. Dans ce contexte, effectuer des versements sur un PER permettait de neutraliser partiellement l’imposition de ces revenus spécifiques.
Une deuxième stratégie pertinente concerne l’utilisation des plafonds d’épargne retraite non consommés des années antérieures. Ces plafonds étant reportables pendant trois ans, une année blanche peut constituer une opportunité pour « purger » ces droits avant leur expiration, même si l’avantage fiscal immédiat est réduit.
Analyse des profils fiscaux favorables aux versements en année blanche
L’analyse des profils fiscaux permet d’identifier plusieurs situations où les versements en année blanche conservent leur pertinence:
- Contribuables anticipant une hausse significative de revenus post-année blanche
- Personnes proches de la retraite avec une TMI future prévisionnellement inférieure
- Contribuables disposant d’un patrimoine immobilier important générant des revenus fonciers imposables même en année blanche
- Bénéficiaires de revenus de source étrangère soumis à des mécanismes fiscaux particuliers
Pour illustrer concrètement, prenons le cas d’un contribuable avec une TMI habituelle de 41%. En année normale, un versement de 10 000 € sur un PER génère une économie d’impôt de 4 100 €. En année blanche, cet avantage peut disparaître. Toutefois, si ce contribuable anticipe une TMI de 30% à la retraite, la logique d’optimisation fiscale à long terme reste valable, même sans avantage immédiat.
Une autre approche stratégique consiste à privilégier les versements non déductibles sur le PER en année blanche. Cette option, permise par la loi PACTE, permet de ne pas déduire les versements à l’entrée pour bénéficier d’une fiscalité allégée à la sortie (seuls les gains sont alors imposés, et non le capital). Cette modalité transforme temporairement le PER en un produit aux caractéristiques proches de l’assurance-vie en termes de fiscalité.
L’arbitrage entre versements déductibles et non déductibles doit intégrer une projection à long terme de votre situation fiscale, incluant votre taux d’imposition prévisible à la retraite, votre horizon de placement, et vos besoins en termes de flexibilité d’épargne.
Alternatives et compléments au PER durant une année fiscalement neutre
Face à la diminution potentielle de l’intérêt fiscal du PER en année blanche, explorer des alternatives d’épargne devient pertinent. Ces solutions peuvent constituer soit des substituts temporaires, soit des compléments stratégiques à votre plan d’épargne retraite.
L’assurance-vie représente souvent la première alternative considérée. Ce placement polyvalent offre une fiscalité avantageuse après 8 ans de détention, avec un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple) sur les gains lors des retraits, puis une imposition forfaitaire limitée à 7,5% jusqu’à 150 000 € de versements. Contrairement au PER, l’assurance-vie ne procure pas d’avantage fiscal à l’entrée mais garantit une plus grande souplesse d’utilisation, sans contrainte de blocage jusqu’à la retraite (hors cas exceptionnels).
Les investissements immobiliers, notamment via des dispositifs comme le Pinel ou le Denormandie, peuvent constituer une alternative intéressante. Ces dispositifs procurent des réductions d’impôt étalées sur plusieurs années, ce qui limite l’impact de l’année blanche sur leur efficacité globale. De plus, ils permettent de construire un patrimoine générant potentiellement des revenus complémentaires à la retraite.
Diversification patrimoniale et équilibre fiscal
La diversification patrimoniale reste un principe fondamental, particulièrement pertinent en période d’année blanche. Plusieurs pistes méritent attention:
- Les Plans d’Épargne en Actions (PEA) offrent une exonération d’impôt sur les plus-values après 5 ans (hors prélèvements sociaux)
- L’investissement dans les PME via des FCPI ou FIP peut générer des réductions d’impôt indépendantes de la déduction du revenu imposable
- Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) permettent d’accéder à l’immobilier locatif avec une mise de fonds limitée
Pour les contribuables soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), l’année blanche peut représenter une opportunité de rééquilibrage patrimonial. En effet, transférer une partie du patrimoine immobilier taxable vers des actifs financiers non soumis à l’IFI (dont le PER) peut s’avérer judicieux, indépendamment de l’avantage fiscal à l’entrée du PER.
Une stratégie équilibrée pourrait consister à maintenir des versements minimaux sur le PER en année blanche, principalement pour préserver les droits à déduction futurs et assurer la continuité de la constitution d’une épargne retraite, tout en orientant l’effort principal d’épargne vers des véhicules complémentaires.
Certains contribuables peuvent envisager de privilégier temporairement les versements sur un PER Entreprise plutôt que sur un PER Individuel. Les versements volontaires sur un PER Entreprise bénéficient des mêmes avantages fiscaux, mais s’accompagnent potentiellement d’un abondement de l’employeur, créant ainsi une source de rendement supplémentaire compensant partiellement la perte d’avantage fiscal en année blanche.
Analyse comparative des scénarios de versement: avant, pendant et après l’année blanche
Pour déterminer la stratégie optimale concernant les versements sur un PER en période fiscale atypique, une analyse comparative de différents scénarios s’impose. Cette approche permet de visualiser l’impact financier réel des choix effectués.
Considérons trois scénarios pour un contribuable disposant d’une capacité d’épargne annuelle de 10 000 € et soumis habituellement à une TMI de 41%:
Scénario 1: Concentration des versements avant l’année blanche
Dans cette configuration, le contribuable augmente ses versements PER l’année précédant l’année blanche, en utilisant éventuellement ses plafonds disponibles non consommés. Pour un versement de 15 000 € (au lieu des 10 000 € habituels), l’économie d’impôt générée atteint 6 150 €. L’année blanche, aucun versement n’est effectué, puis les versements reprennent normalement l’année suivante.
Scénario 2: Maintien des versements constants
Le contribuable maintient ses versements de 10 000 € annuels, y compris pendant l’année blanche. L’économie d’impôt s’élève à 4 100 € les années normales, mais devient nulle ou très réduite pendant l’année blanche.
Scénario 3: Report des versements après l’année blanche
Aucun versement n’est effectué pendant l’année blanche. À la place, le contribuable place temporairement son épargne sur un support flexible (livret, compte-titres, etc.). L’année suivante, il réalise un versement majoré sur son PER (15 000 € au lieu de 10 000 €), générant une économie d’impôt de 6 150 €.
Comparatif chiffré des stratégies sur le long terme
Pour évaluer précisément l’impact de ces stratégies, il convient d’analyser leur effet sur un horizon de long terme, en intégrant plusieurs facteurs: l’économie fiscale cumulée, la performance financière des placements alternatifs pendant l’année blanche, et la fiscalité à la sortie.
Prenons l’exemple d’un contribuable âgé de 45 ans, avec un horizon de placement de 20 ans et une TMI estimée à 30% à la retraite:
- Dans le scénario 1 (concentration avant), l’économie fiscale immédiate est optimisée, mais la régularité des versements est perturbée
- Dans le scénario 2 (versements constants), l’avantage fiscal global est réduit, mais la régularité de l’investissement préserve potentiellement la performance financière via l’effet d’étalement des points d’entrée
- Dans le scénario 3 (report après), l’économie fiscale est préservée mais décalée, avec un risque d’opportunité manquée si les marchés financiers progressent fortement pendant l’année blanche
Les simulations financières montrent que l’écart entre ces stratégies tend à se réduire avec l’allongement de l’horizon de placement. Sur 20 ans, avec une hypothèse de rendement annuel moyen de 4%, la différence entre la stratégie la plus favorable et la moins favorable représente généralement moins de 5% du capital final accumulé.
Un facteur souvent négligé dans cette analyse concerne les frais associés aux différentes options. Les versements exceptionnellement élevés avant ou après l’année blanche peuvent engendrer des frais sur versement plus importants selon la structure tarifaire du contrat PER. De même, les placements alternatifs temporaires pendant l’année blanche impliquent leurs propres structures de frais.
Pour les contribuables ayant une forte visibilité sur leur future TMI à la retraite, l’analyse peut être affinée. Si cette TMI future est significativement inférieure à la TMI actuelle (hors année blanche), le maintien de versements même en année blanche peut rester pertinent dans une logique d’arbitrage fiscal entrée/sortie, malgré l’absence d’avantage immédiat.
Recommandations personnalisées selon votre profil et vos objectifs patrimoniaux
L’approche optimale concernant les versements sur un PER en année blanche dépend fondamentalement de votre situation personnelle, de vos objectifs patrimoniaux et de votre horizon de placement. Voici des recommandations adaptées aux principaux profils de contribuables.
Pour les jeunes actifs (25-40 ans) disposant d’un long horizon de placement, l’impact d’une année blanche reste relativement limité dans une stratégie d’épargne retraite s’étalant sur plusieurs décennies. La recommandation privilégie généralement la continuité des versements, éventuellement en montants réduits, pour maintenir la discipline d’épargne et bénéficier de l’effet cumulatif des intérêts composés sur le long terme. Pour ce profil, envisager des versements non déductibles durant l’année blanche peut constituer une alternative judicieuse.
Les quadragénaires et quinquagénaires en phase d’optimisation fiscale se trouvent souvent dans une période de revenus élevés et de TMI maximale. Pour ce profil, l’année blanche représente un manque à gagner fiscal significatif. La stratégie recommandée consiste généralement à moduler les versements: les réduire substantiellement en année blanche tout en renforçant les versements l’année précédente et suivante. L’utilisation des plafonds non consommés devient particulièrement stratégique.
Cas particuliers et situations atypiques
Certaines situations spécifiques appellent des approches sur mesure:
Pour les entrepreneurs et professions libérales confrontés à une forte variabilité de revenus, l’année blanche peut résulter d’un exercice déficitaire ou faiblement bénéficiaire. Dans ce contexte, la priorité consiste généralement à reconstituer la trésorerie professionnelle et personnelle plutôt qu’à effectuer des versements sur un PER. L’effort d’épargne retraite pourra être concentré lors des exercices plus favorables.
Les expatriés en transition entre deux pays ou statuts fiscaux connaissent souvent une forme d’année blanche lors de leur changement de résidence fiscale. Pour ces profils, l’analyse doit intégrer non seulement la fiscalité française mais aussi celle du pays d’accueil ou de départ. La portabilité des avantages du PER et les conventions fiscales internationales deviennent des éléments déterminants dans la prise de décision.
Les contribuables proches de la retraite (5-10 ans) doivent adopter une approche particulièrement prudente. L’horizon limité réduit la capacité à compenser ultérieurement un choix sous-optimal. Pour ce profil, l’analyse fine de la future TMI à la retraite devient primordiale. Si celle-ci s’annonce significativement inférieure à la TMI actuelle (hors année blanche), maintenir des versements peut rester pertinent malgré l’absence d’avantage fiscal immédiat.
- Si TMI future < TMI actuelle - 10 points: les versements gardent leur pertinence même en année blanche
- Si TMI future proche de TMI actuelle: privilégier les versements non déductibles ou les alternatives
- Si TMI future > TMI actuelle: éviter absolument les versements déductibles en année blanche
Pour les hauts revenus soumis à des contraintes fiscales multiples (tranche marginale maximale, IFI, plafonnement des niches fiscales), l’année blanche peut représenter une opportunité de restructuration patrimoniale plus large. La coordination entre les différents dispositifs d’optimisation fiscale devient fondamentale, nécessitant généralement l’accompagnement d’un conseiller en gestion de patrimoine ou d’un avocat fiscaliste.
Enfin, pour les personnes ayant déjà constitué un patrimoine diversifié substantiel, l’année blanche peut être l’occasion de réévaluer l’équilibre global de l’allocation d’actifs, en privilégiant temporairement les placements offrant d’autres formes d’avantages que la déductibilité fiscale immédiate.
Perspectives d’avenir et adaptation de votre stratégie dans un contexte fiscal évolutif
La fiscalité française se caractérise par sa complexité et son évolution constante. Dans ce contexte mouvant, élaborer une stratégie d’épargne retraite robuste implique d’anticiper les potentielles évolutions législatives tout en conservant suffisamment de flexibilité pour s’adapter aux changements imprévus.
Plusieurs tendances de fond méritent attention pour les épargnants s’interrogeant sur la pertinence des versements PER en année blanche. La première concerne l’évolution probable du barème de l’impôt sur le revenu. Les réformes fiscales successives tendent à modifier régulièrement les tranches et taux d’imposition, affectant directement l’intérêt de la déductibilité des versements PER. Une stratégie adaptative consiste à réévaluer annuellement votre position fiscale et à ajuster vos versements en conséquence.
La seconde tendance porte sur les réformes successives des retraites. L’allongement progressif de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal de départ modifient l’horizon temporel de votre épargne retraite. Ces paramètres influencent indirectement l’arbitrage concernant les versements en année blanche, en prolongeant potentiellement la phase d’accumulation du capital.
Intégrer les innovations fiscales et financières dans votre stratégie
L’évolution des produits d’épargne retraite et de leur cadre fiscal constitue un facteur décisif dans l’élaboration d’une stratégie de long terme. La création du PER par la loi PACTE en 2019 a profondément transformé le paysage de l’épargne retraite en France, remplaçant progressivement les anciens dispositifs (PERP, Madelin, article 83, PERCO).
Cette dynamique d’innovation se poursuit, avec des évolutions possibles concernant:
- Les modalités de sortie du PER (équilibre entre rente et capital)
- Les cas de déblocage anticipé
- Les plafonds de déductibilité
- La fiscalité applicable aux gains
Une approche pragmatique consiste à privilégier la diversité des enveloppes fiscales et la modularité des versements. Concrètement, répartir votre épargne entre PER, assurance-vie et autres placements vous permet d’arbitrer chaque année en fonction du contexte fiscal, y compris lors d’une année blanche.
L’évolution des produits financiers sous-jacents disponibles au sein des PER représente un autre facteur d’adaptation. L’émergence de supports d’investissement innovants (fonds thématiques, investissements socialement responsables, private equity, infrastructures) enrichit progressivement l’univers d’investissement des PER, modifiant potentiellement leur attractivité au-delà du seul avantage fiscal.
La digitalisation des services financiers facilite par ailleurs le pilotage dynamique de votre stratégie d’épargne retraite. Les outils de simulation fiscale et financière permettent désormais d’évaluer rapidement l’impact d’un versement PER en fonction de votre situation fiscale spécifique, y compris dans le contexte particulier d’une année blanche.
Face aux incertitudes liées à l’évolution de la fiscalité et des marchés financiers, une approche progressive et diversifiée s’avère généralement plus robuste qu’une stratégie de concentration des versements. Les techniques d’investissement programmé (versements réguliers de montants constants) permettent de réduire l’impact des fluctuations de marché tout en maintenant une discipline d’épargne, même pendant une année blanche.
En définitive, la question des versements PER en année blanche s’inscrit dans une réflexion plus large sur la construction d’un patrimoine équilibré et résilient. La réponse optimale dépend non seulement des paramètres fiscaux du moment, mais aussi de votre horizon de placement, de votre aversion au risque, et de votre vision globale de la préparation financière de votre retraite.
