La période d’essai : clauses

C’est un délai prévu qui commence de l’embauche définitive afin de permettre à l’employeur de vérifier les compétences du salarié et à ce dernier de connaître si le poste et l’environnement de l’entreprise conviennent bien à ses exigences.

Conditions de validité

La période d’essai doit être écrite sur un document ou un contrat dont les signatures des deux parties sont apposées sur celle-ci. En principe, le contrat est rédigé suivant le langage officiel du lieu d’exploitation de l’entreprise. Et le plus important, il doit mentionner la durée de l’essai. S’il n’y en a pas, c’est le délai minimal qui s’appliquera. Cette durée varie selon le type de contrat et le titre de poste à pourvoir. Pour les CDI, la loi prévoit une durée maximale, mais cela peut diminuer si le contrat de travail ou un accord collectif la détermine. Elle est distincte d’une catégorie de  salarié à une autre :

  • Les ouvriers et employés : le délai maximal est de deux mois
  • Les techniciens et agents de maîtrise : elle est fixée a trois mois
  • Le cadre d’une entreprise : la durée maximale prévue est de quatre mois

Quant aux CDD, il peut y avoir aussi une période d’essai, mais la durée varie suivant le délai du contrat de travail.

Rupture du contrat de travail 

La rupture d’une période d’essai suit une procédure plus facile, car ce n’est pas un licenciement. Il est conseillé de la formaliser par une lettre remise en main propre ou par recommandée avec accusé.  L’employeur et le salarié ont le droit de mettre fin à tout moment le contrat sans donner un motif réel. Mais pour la protection du salarié, le juge peut toujours qualifier une rupture d’essai comme abusive, dans le cadre des motifs économiques ou discriminatoires, si la décision du patron n’est pas motivée par rapport aux savoirs faire de l’employé.

Comme toute rupture, elle doit respecter un délai de préavis légal. Si c’est l’œuvre du salarié, la durée de prévenance est de 48 heures. Et si c’est le fait de l’employeur, il varie selon le temps de présence du salarié dans l’entreprise. Par exemple, 24 heures pour celui inférieur à 8 jours, 48 heures pour ceux compris entre 8 jours et un mois, deux semaines pour ceux supérieurs à un mois et un mois après 3 mois de présence. En cas de non-respect de ce délai, le salarié pourrait bénéficier d’une indemnité compensatrice de préavis sauf faute grave commise par ce dernier.

Possibilité de renouvellement

Ce renouvellement est possible s’il est prévu par un accord de branche étendu et mentionné dans le contrat de travail ou la lettre d’engagement. Et, l’accord du salarié doit être par écrit. Mais dans tous les cas, le délai total d’une période d’essai doit respecter les plafonnements fixés par la loi. Donc, s’il continue de travailler au-delà de la durée légale sans la signature d’un avenant, le salarié sera tout de suite considéré comme recruté de façon définitive dans l’entreprise.